IRONMAN World Championship Hawaï - 2024

Sommaire

  1. Petit Rappel
  2. Préparation Mentale
  3. Ostéopathie et contracture
  4. Arrivée sur place
  5. Jour J
  6. Natation
  7. Vélo
  8. Course à pied
  9. Fin
  10. Des Stats

Petit Rappel

Bonjour jet lag! Il est 4h du matin et je peine à trouver le sommeil. Je ne peine pas en vrai, je n’arrive pas à dormir du tout ah ah. Nous sommes rentrés d’Hawaï il y a 5 jours maintenant et j’ai un peu de mal à récupérer un sommeil stable. Nos filles s’en sortent un peu mieux, malgré quelques réveils nocturnes. Mais les enfants s’adaptent plus vite que nous. Et Audrey… immunisée contre le jet lag visiblement, elle m’énerve 😂

Deux ans auparavant, nous étions déjà à Hawaï, pour les mêmes raisons: les championnats du Monde d’IRONMAN. Bien qu’il y ait eu beaucoup de similitudes avec ce voyage, l’aventure ne s’était pas super bien passée. Je vous passe les détails (puisque tout est écrit ici), mais j’avais dû abandonner la course pendant la natation. Le lendemain, j’avais dit à ma femme quelque chose du genre “l’île a gagné, je finirai jamais l’IRONMAN d’Hawaï”. Phrase à laquelle elle me répondit que je ne pouvais pas m’arrêter sur cet échec, et que je le regretterai toute ma vie. Elle avait raison bien entendu (je vous ai déjà dit qu’elle a (très) souvent raison?).

Donc on est retourné au travail, et pendant ce temps il s’est passé tellement de choses une fois de plus. Je me suis re qualifié pour Hawaï (parce que sinon je serai pas en train d’écrire ce rapport) à l’IRONMAN de Floride en prenant la 🥈de ma catégorie, et j’ai ensuite pris le départ de l’IRONMAN d’Autriche en Juin dernier pour préparer Hawaï, pour lequel j’ai pris la 🥇Je savais que j’étais en forme mais je pensais pas prendre une aussi belle revanche sur cette course (j’avais dû abandonner l’année d’avant à cause de mon talon qui a fait une récidive).

Préparation Mentale

J’ai aussi entamé un parcours que j’aurai dû commencer il y a longtemps, je me suis occupé de ma tête. Je ne suis pas allé chez le coiffeur, mais j’ai pris rendez-vous avec une psychologue/préparatrice mentale, Laure Calviac. Hasard de la vie, mon manager chez Doctolib (coucou Flo!) me parle d’un partenariat qu’a notre entreprise avec Moka Care, une plateforme de prévention de santé mentale. Il me dit que chaque employé a 4 sessions gratuites avec n’importe quel professionnels de santé (mentale), peu importe la problématique. Peut être que c’était le destin qui me tendait une perche, mais je trouve la bonne personne et commence la première session la semaine d’après.

C’est vraiment (VRAIMENT) très intéressant! Je ne vais pas vous raconter ma vie (même si c’est un peu ce que je suis en train de faire), mais il y a tellement de choses à explorer et à comprendre dans sa tête. Certes la problématique était la performance sportive, mais c’est intrinsèquement lié à notre psychologie, et pleins de sessions se sont orientées vers des événements de vie qui m’ont forgé en tant qu’homme et athlète. Profil mental, imagerhawaiie, visualisation, ancrage de la confiance, pleine conscience, cohérence cardiaque, sont pleins d’outils que l’on apprend à utiliser pour être au top niveau dans sa tête le jour d’une course (également à l’entraînement, et finalement dans sa vie 🤣). Pour ceux que ça intéresse, je peux en parler pendant des heures!

J’ai débloqué tellement de choses dans ma tête en si peu de temps grâce au travail de Laure, merci 🙏

Ostéopathie et contracture

J’ai aussi mis en place des rendez-vous réguliers tous les 3 mois environ avec Pierre-Antoine (que vous connaissez évidemment), kiné/ostéopathe. Quand on s’entraîne quasiment tous les jours (en fait tous les jours sauf exceptions), il faut traiter les petites douleurs le plus vite possible, et anticiper les tensions qui apparaissent au fur et à mesure (par exemple à cause d’une opération au talon (ah ah) ou une faiblesse aux côtes qui peuvent se déboîter (ah ah)). Et l’avantage d’aller voir son ostéo régulièrement, c’est qu’il vous connait bien! A chaque session, il me débloque la cheville gauche, rééquilibre mon diaphragme, détend mon dos (là où les côtes sont sorties une fois!). Merci pour ton travail Pierre-Antoine, ça m’a clairement éviter de partir dans des grosses blessures. Parce que je le rappelle, la priorité en triathlon, c’est de ne pas se blesser (dans tous les sports d’ailleurs).

J’ai eu une petite alerte au mollet début Septembre, belle contracture pendant une séance de course à pied, qui n’avait pourtant rien d’exceptionnelle en soit. Première fois de ma vie que j’ai une contracture, et j’avoue que je ne savais même pas ce que c’était. J’y suis allé tranquille les jours suivants et pensant que c’était une fatigue musculaire comme une courbature, et ce n’est pas passé du tout au point que je ne pouvais plus courir. J’ai commencé à avoir un peu peur, j’ai regardé sur internet (je sais que je ne suis pas le seul à faire ça, je vous connais!); et je comprends que c’est très probablement une contracture.

La contracture c’est un mécanisme d’auto protection du corps, lorsqu’il sent qu’un muscle va se déchirer, il contracte ce muscle très fort et l’empêche de se relâcher pour pas qu’il ne se déchire. Ça signifie repos et détente du muscle. Et je dois avouer que j’ai eu un gros moment de doute, impossible de m’endormir le soir, je me voyais déjà devoir annuler Hawaï à cause d’une déchirure (qui mettrait un bon 3 semaines pour guérir) 🤦Et au milieu de la nuit j’ai mis à profit mes outils de préparation mentale, j’ai préparé mon plan d’action pour le lendemain et je me suis calmé. J’ai appelé mon kiné favori Antoine le matin, ma sœur Emilie (qui est maintenant médecin du sport en plus d’être gynécologue (et j’avoue que la partie médecine du sport me convient plus)). Evidemment Antoine était en vacances donc c’est Victor (qui est kiné dans le même cabinet qu’Antoine (et que Pierre-Antoine d’ailleurs, j’espère que vous suivez)) qui m’a enfoncé une petite aiguille dans le mollet pour le détendre. Et ça a marché nickel, 3 jours après, plus de douleurs et je pouvais repartir s’entraîner tranquillement.

C’est tellement apaisant d’être bien accompagné, merci les gars 🙏

Arrivée sur place

Bref, retournons à nos moutons, nous voilà prêts à partir de nouveau sur la Big Island, l’acclimatation à la chaleur est faite (malgré le temps affreux qu’on a eu en Normandie en Septembre). Cette fois c’est encore mieux, on part avec nos deux filles et ma sœur Emilie, mais aussi avec Lyséa, notre nièce (le voyage à Hawaï est son cadeau pour ses 18 ans, pas mal non?), et Jason, le conjoint de ma sœur.

Cerise sur la gâteau, on rejoindra là-bas Adrien Boullier et sa famille, mon copain du HAC Triathlon qui s’est lui aussi qualifié pour Hawaï (pour la 4ème fois, c’est un habitué 😅). Le précédent voyage avait été… mouvementé, c’était galère sur galère. Là par contre… ça ne mérite même pas que je mentionne le trajet tellement c’était fluide. En même temps, on commence à avoir l’habitude de voyager, donc la logistique n’est pas un problème. Aller, histoire de dire que c’était pas si facile, Emilie et Jason étaient un peu en flux tendu en arrivant à l’aéroport, et ne sont arrivés “que” 20 minutes avant l’embarquement. C’était chaud!

Les filles adorables pendant le vol, on a bien eu Pénélope qui grimpait un peu sur les sièges, mais bon elle n’a que 2 ans et demi la pauvre, c’est long les vols jusqu’à Hawaï. Je pense que le pire était pour Jason qui n’est pas trop à l’aise dans l’avion (hé ouais je balance, et c’est pas fini!).

On arrive à Kona comme des habitués, Audrey et Emilie partent chercher les véhicules, les autres s’occupent des bagages, même pas une goutte de sueur. On part vers le logement à Waikoloa, pareil qu’il y a deux ans, parce que c’est un peu à l’écart de la course et que c’est vraiment trop bien pour les enfants. Pour le coup on avait presque la confiance des gens qui partent tous les ans au même endroit 🙄

Un peu de mal à se caler avec le décalage horaire (moi et les filles hein, pas Audrey), mais tout va bien! Premiers entraînements un peu poussifs, normal après plus de 20 heures de voyage, mais je suis serein, je me suis bien préparé physiquement et mentalement pour cet évènement, j’ai confiance. Je me suis rendu compte de l’écart qu’il y avait avec la dernière fois, et je pense avoir dit plusieurs fois à mon entourage que j’avais l’impression que ce serait une personne bien différente qui prendrait le départ cette fois-ci.

Je croise des pros pendant les entraînements, c’est trop stylé! C’est marrant de se retrouver à côté des gars que l’on regarde sur Youtube à la maison 😀

Je fais un bout de sortie vélo avec Adrien, le temps de papoter tranquille et de prendre une photo pour faire envie à tous les gens du club! C’est vraiment trop cool de partager ça avec lui 🤗

On profite de l’île, de la plage, de l’océan avec une eau plus chaude que quand on va à la piscine en France, on va nager avec des raies mantas en pleine nuit (un des trucs les plus incroyables que j’ai fait de ma vie), bref, la belle vie.

Et pour couronner le tout, mon coach Romain Guillaume nous a rejoint 3 jours avant la course! Il ne savait pas s’il pourrait venir, mais il avait 3 athlètes qui participaient à l’IRONMAN, donc il a pris ses billets au dernier moment. Je lui ai proposé le canapé lit, donc le voilà qui débarque le mercredi soir 🤣 ça fait 2 ans que l’on se côtoie, et c’est la première fois que l’on se rencontre en vrai. Autant rendre cette première rencontre inoubliable en la faisant à l’autre bout du monde!

Pour vous décrire un peu le personnage, il a fait l’IRONMAN de Malaisie 3 semaines auparavant (chez les pros, même s’il est à la “retraite”), il est revenu en France et est reparti presque aussitôt pour partir dans l’autre sens pour Hawaï. J’avais l’impression qu’il ne dormait presque pas et pourtant on allait courir, nager, il préparait les entraînements de ses autres athlètes, il partait à 6h du mat à Kona pour aller voir ses sponsors etc. Il connaît à peu près TOUT le monde là-bas (impossible de faire 20 mètres dans la rue sans qu’il croise une connaissance), incroyable 🤣 Débordant d’énergie!

Les filles ont également eu droit à leur course, 400 mètres de course à pied le long de l’océan, avec le speaker, les supporters, une dame déguisée en licorne 🤷

Penny a eu un peu peur (normal à 2 ans et demi avec tout ce bruit!), mais Livia a couru toute la course. Pour le coup elle court vraiment même avec ses petites jambes de petite fille de 5 ans, j’ai dû courir aussi pour rester à son allure! C’était TROP bien 🤣 Évidement je suis à peu près sûr que ce qui leur a le plus plu était le ravitaillement à l’arrivée, avec des chips, des cookies, du jus de pomme et des bonbons. Vu ce qu’elles ont englouti, on pourrait croire qu’on ne nourrit pas nos filles 🙄

Jour J

Et puis le jour J est arrivé, pas spécialement de problème pour dormir, pas de problème de réveil (contrairement à la Finlande 🤣), Rom a même sauté dans le lit pour finir de me réveiller (il a dit en blaguant qu’il allait le faire la veille, finalement il blaguait pas!). Pas grand chose à dire, on commence à être chevronnés niveau organisation des matins de course. Je pense que le plus dur était pour Jason qui n’aime pas spécialement se lever aux aurores, pauvre bonhomme 😀

On part pour le départ, je suis serein comme avant le départ de l’IRONMAN d’Autriche, ce qui est plutôt bon signe. Audrey nous montre ses talents de pilote, je suis content que Rom ait pu être témoin de ça 🤣

Un dernier bisou/câlin à tout le monde, Audrey me dit un truc mais je suis un peu dans la lune (il faudra que je lui redemande ce qu’elle m’a dit), je n’ai pas l’esprit ailleurs mais je suis juste concentré.

L’avantage quand on fait Hawaï de nouveau c’est que l’organisation est quasiment identique! Je me souvenais d’un petit coin caché avec 2 toilettes où personne ne va (garder ce secret s’il vous plaît, d’ailleurs je ne vous dirai pas où sont les toilettes exactement), parfait pour le pipi d’avant la course. J’ai dû repasser par la tente pour mettre un tatouage (ou un touatouage comme dirait Penny 🤗 ♥️) sur mon deuxième bras. Oui parce que d’habitude c’est Audrey qui fait mes tatouages (qui est le numéro de dossard) le matin, mais là pour qui pourquoi je me suis senti pousser des ailes et j’ai commencé à le faire, et j’ai oublié d’enlever le film de protection, donc le tatouage était inutilisable… Je me suis fait disputer. Bref, tente tatouage, les bénévoles sont super sympa, on papote mais la dame galère à mettre le 4 dans le bon sens. Elle rate 3 fois d’affilée, ça veut dire le 4 à moitié collé, qu’il faut retirer à chaque tentative, avec de l’alcool et en grattant, j’ai donc eu une épilation gratuite. Elle a fini par l’écrire au marqueur 🤣 (si vous regardez attentivement mon bras droit sur les photos de course, vous verrez que le 4, c’est du marqueur).

Je me rend dans le parc à vélo, on a le droit juste avant à une allée de bénévoles (au moins une cinquantaine) qui nous applaudissent et nous souhaitent bon courage pour la course, c’est très émouvant 🥹

Je retrouve mon vélo, remet de la pression dans les pneus (parce qu’on les dégonfle en déposant le vélo la veille pour qu’ils n’éclatent pas à cause de la chaleur), j’ai un doute avec mon pneu arrière parce qu’il ne s’est pas gonflé comme d’habitude mais je me dis que c’est sûrement parce que ce n’est pas ma pompe à vélo habituelle (ils nous fournissent des pompes à vélo). Je finis d’installer mon casque, mes chaussures et ma nutrition (2 gourdes d’un litre d’eau avec 240g et glucide et 2 sachets de PF&H 1000 chacunes, 1 gourde d’eau avec un sachet de PF&H 1000 (c’est des électrolytes), 3 gels PF&H caféine et un gel PF&H). Ça fait une bonne dose de sucre! Comme m’a dit Emmanuel une fois, (un de mes collègues), vu la quantité de nourriture que je transporte, est-ce que je suis considéré comme un food truck? Je re check mon pneu arrière, la pression n’a pas bougé, donc tout va bien.

Je pars pour la ligne de départ, je vois tous les pros prêts à rentrer dans l’eau. Ils partent à 6h30, et ma vague de départ est à 6h45, pas trop long à attendre. Je mets une bonne dose de crème anti -frottement un peu partout (parce que nager dans l’eau salée n’améliore pas les choses!), je prends un gel, je finis ma gourde pleines d’eau et d’électrolytes (on évite de refaire une petite déshydratation comme plus tôt dans la saison). Pour ceux que ça intéresse, pour ce genre de course où il fait très chaud, on peut faire du preloading. C’est à dire qu’on va boire plus d’eau que d’habitude la veille et le matin de la course, en ajoutant des électrolytes (sodium + potassium) pour que l’eau reste dans le corps. Franchement avoir un litre d’eau en plus déjà prêt et la certitude d’être bien hydraté c’est hyper important. Je mets ma speedsuit (la combinaison de natation, pas celle en néoprène qui aide à la flottaison car elle est interdite ici, l’eau étant trop chaude, mais celle avec un revêtement hydrophobe) et je file vers mon sas de départ.

J’avais oublié l’ambiance présente à cette course! A vrai dire, je pense que j’étais tellement tendu la dernière fois que j’étais imperméable à tout ce qu’il se passait autour de moi. Le départ étant sur la rue en bord de mer, il n’y a pas énormément de place, donc avec le monde qu’il y a, la foule est très compacte. Les gens nous encouragent, on tape dans les mains, on se prendrait presque pour des pros 🤣

Je salue la compagne d’Adrien et ses filles, je cherche Audrey pendant un moment mais je ne les trouve pas, et j’avance dans le sas de départ. Je croise Victor, avec qui j’étais sur le podium de l’IRONMAN de Floride, et avec qui on s’était donné rendez-vous à Hawaï. J’étais super content de le voir! On papote pendant quelques minutes puis chacun repart dans sa concentration.

Natation

On entend les pros partir, et quelques minutes plus tard c’est notre tour de rentrer dans l’eau. J’ai l’adrénaline qui monte en écrivant, je suis prêt à refaire la course! L’eau est chaude, sans surprise, entre 28 et 29 degrés. La ligne de départ (virtuelle) est à environ 100 mètres du bord, donc on nage jusqu’à elle. On se retrouve à 300 bonhommes dans l’océan dans un groupe compact, on a pas pied (heureusement qu’on sait nager 😅), et les paddles de l’organisation se relaient devant nous pour nous empêcher d’aller plus loin. Forcément, 300 gars avec beaucoup trop d’énergie, on ne sait plus si on nage dans l’eau ou la testostérone, et ça commence à avancer au-delà de la ligne. Les gars sur les paddles nous disent de reculer, puis commencent à brandir leur pagaies en disant “BACK UP! BACK UP!”… c’est tendu 🤣 Le plus drôle c’est quand on a commencé à sentir des choses gluantes sous nos mains. On était au milieu d’un banc de méduses, de la taille d’un gros pamplemousse mais avec de longs filaments. Et comme on reste tous des garçons, on a commencé à blaguer, et ça a vite fini par des lancers de méduses. Petit souvenir de mes années de football quand j’avais 10 ans, où on se lançait des vers de terre pendant qu’on attendait pour aller shooter au but, et qu’on se faisait des peintures de guerre avec de la boue. Le truc avec ces méduses c’était leur filament… Qui piquent.

Je me suis fait piquer à la cuisse, au pied et à la main, et franchement ça faisait mal 😓 J’ai eu des échos ensuite de quelques athlètes qui avaient dû abandonner la course à cause des piqûres, pas de bol.

En tout cas tout le monde est sur-motivé, et quand le coup de canon est donné, ça part en trombe. On se pousse un peu au début, mais plus pour que chacun se fasse sa place, et même si on prend/donne quelques coups, ça nage plutôt bien. J’ai eu un peu de mal au début à me mettre dans le bon rythme, mais je sens que je nage correctement.

Après une dizaine de minutes, je fais un check interne de mon corps, et tout va bien. Les côtes sont bien au chaud, je n’ai mal nulle part, le mental est solide. J’ai des flashs de mes pensées de 2 ans auparavant, et ça me rend triste, mais aujourd’hui j’ai confiance, et je ne vais pas échouer. Je passe le demi tour (au bout d'1,9km), matérialisé par un gros bateau, et je me sens fort, et quelques mètres plus tard je me dis “je suis jamais allé aussi loin dans la course” 🤣 j’ai jeté un coup d’oeil sur les gens sur les paddles en m’attendant à voir l’homme qui m’avait prêté assistance, mais il n’était pas là 🤣 Bref, le reste de la natation se passe bien, le groupe s’est bien étiré donc c’est plus facile de nager, et j’ai de bonnes sensations. Je reste prudent et je garde mon énergie, il reste encore quelques kilomètres après la sortie de l’eau.

J’ai entendu ensuite qu’il y avait des dauphins dans l’eau pendant que l’on nageait, et qu’ils n’étaient pas loin de nous. Je n’ai pas eu la chance de les voir, ça aurait été magique. Ça aurait été encore plus magique de voir les requins que les dauphins venaient d’éloigner, et que l’organisation gardait à l’œil ah ah ah… Il y a très (très) peu de chance que les requins viennent nous mordiller les doigts de pied (au pire je leur aurais lancé une méduse!), mais quand même, ça fait flipper!

Je sors de l’eau en 57'03 (j’avais prévu 57', on est bien), ambiance au top, je cours prendre mon sac de transition, prends un gel vite fait en mettant mes manchons sur les jambes (pour l’aérodynamisme ET aussi pour me protéger des coups de soleil), et je cours jusqu’à mon vélo. Je mets mon casque, quelques gels dans mes poches dans mon dos, tâte mon pneu arrière (il est bien gonflé!), je mets mon bracelet porte bonheur que m’a fait Paola, et je monte sur mon vélo après être sorti du parc. Evidemment mes chaussures sont déjà clipsées sur les pédales et maintenues par des élastiques pour pouvoir les chausser pendant que je pédale. On ne perd pas de temps en transition!

Vélo

C’est parti pour 180km de vélo. Après 50 mètres environ c’est la première côte, avec des hordes de spectateurs. J’ai souri, parce que j’étais vraiment content d’être là, en forme, au soleil, sur mon vélo, aux championnats du monde des petits foufous de triathlon.

Le début du parcours est dans la ville, et j’ai l’occasion de voir toute ma famille deux fois, les filles sont radieuses ♥️ Le mégaphone est de sortie, lui aussi est en forme. Puis nous rejoignons la Queen K, “l’autoroute” de Kona. C’est presque 90km dans un sens pour aller jusqu’à Hawi au nord de l’île, on fait demi tour et on revient. Simple, brutal et impardonnable. Pas d’ombre, de la roche volcanique tout autour, et une alternance de montées et de descentes. Rien d’insurmontable mais c’est usant. Le seul changement est la montée vers Hawi qui est assez longue, et dans laquelle on prend pas mal de vent de face.

Je reste plutôt prudent sur l’aller, j’ai senti dès le début du vélo que je n’étais pas dans le meilleur jour, les watts prévus (240 watts) sont un peu durs à tenir, alors que ça devrait être assez confortable au début. Parfois on a un peu de fatigue latente, parfois c’est le corps qui se met en réserve, je ne sais pas trop comment l’interpréter mais je sais que même si les jambes ne sont pas au top, ma tête fera le nécessaire. Et même si ce n’est pas la performance attendue, il faut faire avec les armes du jour ! Donc je reste entre 220 et 230 watts, avec Rom on s’était dit (enfin c’est surtout lui qui m’a conseillé ça, moi j’ai confiance dans le coach ! ) qu’il faudrait rester tranquille sur l’aller et mettre les gaz sur le retour. Bref, ça roule fort quand même, et pour mon plus grand plaisir les autres athlètes respectent bien la règle du drafting. Et je n’ai jamais vu autant d’arbitres (sur les motos). Je les voyais même avec leur chrono à la main pour vérifier que les temps de dépassement étaient respectés, trop bien! (NB: lorsque l’on double un concurrent, le dépassement doit être fait en 25 secondes maximum, au-delà de ce temps, on prend un carton de pénalité).

Je prends une bouteille à chaque ravitaillement pour m’asperger la tête et le corps d’eau froide, parce que même si le temps est couvert, il fait chaud! On peut rapidement avoir une fausse impression sur le vélo parce qu’on roule donc il y a de l’air, mais il faut rester prudent, sinon la déshydratation arrivera sur le marathon. J’arrive à la montée vers Hawi après 90km avec une moyenne de plus de 39km/h, ça va vite!

La montée est assez longue et je sens bien que je ne suis pas en jambes du tout, bien du mal à passer au dessus de 280 watts, donc je perds du temps, mais le moral est bon. Après une dernière longue ligne droite qui grimpe avec le vent dans le nez, j’arrive au demi tour (la seule partie technique de la course en fait 🤷), et on repart vers Kona! Pour le coup c’est plus de 10km de descente avec le vent dans le dos, presque 55km/h de moyenne, mieux qu’un scooter ah ah.

Le retour a été… long! J’avais chaud, notamment à la tête, pas trop mais les gourdes d’eau aux ravitaillements étaient toujours les bienvenues. J’ai suivi mon plan de nutrition/hydratation à la lettre donc j’étais sûr de ne pas avoir de coup de mou. Mais les watts étaient tellement durs à tenir! Les 60 derniers kilomètres étaient avec le vent dans le nez encore, et comme les espaces se sont créés, on se retrouve assez souvent tout seul sur cette longue ligne droite. Rouler tout droit la tête dans les prolongateurs ne me dérange pas du tout, heureusement parce que le parcours est monotone. Ça va qu’on roule avec l’océan et les volcans en toile de fond. On croise aussi des chèvres sauvages et des ânes, très perturbant 🤣

Je vois souvent moins de 200 watts sur ma montre, c’est vraiment pas ouf, mais on tient bon. Et j’ai l’impression de “coller” à la route sur la fin comme quand on a des gros pneus de VTT. La fin du vélo arrive, on commence à croiser les pros qui ont commencé le marathon, et on retrouve l’ambiance de Kona, c’est trop cool! J’enlève mes chaussures 200m avant la zone de descente du vélo, et petit saut plein de grâce (selon moi, ça se trouve c’était pas élégant du tout) pour me mettre à courir avant la ligne, et me voilà de retour dans le parc de transition. Au final 226 watts de puissance normalisée sur le vélo, vraiment pas dingue. J’étais parti pour 240 watts, et pour la comparaison j’avais fait 232 watts sur l’IRONMAN d’Autriche. Donc bon, peut mieux faire!

Après 4h50min avec une moyenne de 37,3km/h, petit bisou d’au revoir au vélo et je cours vers la tente de transition. Je me rends compte de trois choses:

  • Les bénévoles sont toujours au top niveau dans le parc, j’ai l’impression d’être un champion du monde!
  • Il fait chaud, genre vraiment vraiment chaud
  • J’ai des sensations pourries dans les jambes, d’habitude je me dis “youpi c’est le marathon” et je ne sens pas du tout mes jambes

Course à pied

Je m’assois dans la tente pour mettre mes chaussures de course à pied, je sursaute parce qu’un bénévole me met une serviette froide dans le coup pour me refroidir, j’étais pas prêt du tout 🤣 Il s’est excusé, moi aussi, on a rigolé et je lui ai dit que j’en voulais bien une deuxième, parce que ça fait quand même du bien! Je mets ma mousse Team GB (que ma grande sœur m’a prêté, une mousse pour le front qu’elle a eu dans son équipement pour les JO de 2012 😎) sous ma casquette, ça évite d’avoir de la sueur qui coule dans les yeux. Je prends ma nutrition et go pour le marathon!

Autant d’habitude je dois me contrôler pour ne pas partir trop vite, autant là… J’ai du mal à me lancer, j’ai mal au ventre et mes jambes me disent plutôt de ralentir. Ça va être long. Je me dis quand même que ça peut peut-être passer, en Autriche j’avais l’impression d’être éclaté en posant le vélo, et 2km après j’étais une vraie gazelle et j’ai fini le marathon en 2h57, donc restons patients.

Les 10 premiers kilomètres étaient… longs. La stratégie que j’ai sur IRONMAN (qui me vient de mon coach, encore lui)(attention c’est une stratégie de fou), c’est:

  • 10 premiers kilomètres, glandouille, on reste un petit cran en dessous
  • 20 kilomètres suivant, on se met à l’allure prévue et on maintient
  • 10 derniers kilomètres, on donne ce qu’il reste. Et en général je commence à avoir mal aux jambes au bout de 25-30 kilomètres, mais le marathon est bien géré.

Les stratégies c’est bien quand tout se passe bien, là j’ai dû improviser! J’étais clairement dans le dur dès le premier kilomètre, et je devais forcer un peu pour maintenir l’allure. Je continue tout de même mais les sensations restent les mêmes, 4min11 au premier kilomètre, puis 4min15, 4min17, 4min19, et 4min46 au 6ème kilomètre. J’ai commencé à douter. Il reste 36km. La première partie du parcours est en bord de mer, et c’est étouffant. C’est très humide et il n’y a pas un souffle d’air. Et là franchement je me suis dit “la vache ça sent l’abandon à plein nez!”. Je me suis donné 5 minutes pour me plaindre, et après j’ai fait appel à tous mes outils mentaux pour me remobiliser. Même quand c’est dur, il faut rester positif, là en l’occurence, j’ai quand même fait la plus grosse partie de la course, j’arrive encore à courir, je ne suis pas en hypoglycémie ni en déshydratation, et même si j’ai abandonné l’espoir de faire un super chrono, je peux continuer!

Bonne nouvelle, je croise Audrey et tous mes supporters, sauf ma soeur, qui est partie (beaucoup) plus loin sur le parcours. Pas besoin de dire à Audrey comment je me sens, elle me connaît suffisamment pour voir à ma tête et ma foulée que je suis pas en grosse forme. Quelques minutes plus tard je croise je croise Rom (mon coach) et je lui dis que j’ai mal au ventre, et il me dit “la course est pas finie, soit patient, et reste positif”, ça tombe bien je venais de me dire la même chose!

Au bout de 10-12 km, on arrive sur la Queen K (encore), un tout petit peu moins d’humidité mais des conditions plutôt chaudes, surtout avec le bitume! Ils ont relevé au niveau du sol 92% d’humidité et 52 degrés. Heureusement qu’on a des chaussures. Bref, c’est tout droit, une alternance de faux plats montant et descendant, et il faut poser le cerveau. Pendant tout le reste du marathon, ce sera des hauts et des bas dans les sensations, un kilomètre en 4min15 et un en 4min40, impossible de garder une allure constante.

Ce qui est cool c’est que j’ai croisé des pros qui étaient sur le retour du marathon, et franchement, vu les têtes que certains avaient, c’était (très très) dur pour tout le monde. Le marathon est ponctué de ravitaillement tous les 2 kilomètres, et c’est pas de trop! Il y a des bacs remplis de glaçons à chacun d’eux, et il ne faut pas hésiter à se verser des glaçons dans la trifonction et sous la casquette. Il fait tellement chaud que je ne sens presque pas les glaçons, et qu’ils sont tous fondus avant le ravitaillement suivant, tellement le corps est chaud. En manquer un, c’est risquer le coup de chaud et l’abandon. C’est une course contre la chaleur et il faut constamment être trempé pour essayer d’évacuer la chaleur. J’ai bu plus de 15 litres d’eau pendant la course, et je pense quand même avoir perdu quelques kilos. Pour ne rien arranger, on a souvent de l’eau qui coule dans les chaussures, et ça a tendance à me faire des cloques à cause des frottements. Mais bon on est plus à ça près 🤣

Et qui est-ce que j’entends crier en plein milieu de la Queen K? Ma sœur 🤣 Elle est venue jusque là pour m’encourager, alors qu’à part les ravitaillements, il n’y a personne. Rom avait rigolé quand elle avait dit la veille “je vais me mettre au 35ème kilomètre” parce qu’il ne pensait pas qu’elle le ferait. Elle a fait son marathon à elle pendant la course aussi, pas moins de 14km de course/marche pour voir son frère avec les traits tirés et trempé de sueur. Aucune idée de ce qu’elle m’a dit, parce que j’étais franchement pas en forme, mais tant qu’elle me crie dessus ça me motive 🤣 à la fin elle me dit “t’es 50ème!”, je lui réponds “Au général?”, “Non, non, dans ta catégorie”. La douche froide (si seulement 🤣). Comme quoi, à Kona, on paie cash le moindre coup de mou. Je ne fais pas une mauvaise course, mais la densité est tellement forte que s’arrêter 5 min veut dire perdre 10 places.

Ça ne m’empêche pas de continuer, et je cours jusqu’à l’aéroport. J’avoue qu’à ce moment ça me parait interminable. On approche doucement des 30 kilomètres, et vu la tête des autres coureurs, je ne suis pas dans le pire état! J’ai couru quelques kilomètres avec un Anglais, qui avait l’air en forme mais qui a dû s’arrêter à cause de crampes.

Retour sur la Queen K pour les 10 derniers kilomètres, et je me suis dit “dernière ligne droite” et surtout j’avais hâte de recroiser ma sœur parce que je savais qu’elle était toujours en poste! Et c’était au delà de mes attentes 🤣 Juste avant je croise Adrien qui arrivait en sens inverse (il a commencé la course presque 1h plus tard), et on se fait un high five, ça redonne de l’énergie ! J’entends plus loin ma sœur crier, elle m’encourage de ouf, elle me dit que je suis repassé 40ème. Un supporter qui passait par là en vélo (et qui était français) m’encourage aussi et félicite ma sœur pour la force de ses encouragements. Je continue ma route et j’entends ma sœur qui continue à crier, mais en se rapprochant. Je me dis “elle s’est quand même pas mise à courir pour me rattraper?” Finalement elle me double à califourchon sur la selle du monsieur 😂 Elle a cru que ce monsieur me connaissait donc elle lui a demandé de monter sur son vélo, c’était magique! La vidéo qu’elle a faite pendant son “ride” mérite d’être vue!

Je me suis dit ça y est la chaleur lui a fait perdre la tête, moi qui avait promit à ma mère de faire attention à ma sœur 🤣

J’ai pu finalement penser à ça pour les 7 derniers kilomètres sur l’interminable Queen K. J’ai profité de ce moment aussi, j’étais bien évidemment toujours dans le dur, mais je savais que je finirai enfin cette course qui m’a donné du fil à retordre. Deux ans que j’y pense et je vais pouvoir clôturer l’aventure. Je me rapproche de la ligne d’arrivée tant bien que mal, et franchement… quelle ambiance. Une fois de plus, je comprends pourquoi cette course est iconique et ce que représente la fin du parcours. Je n’ai pas tellement mal aux jambes au final, j’étais bien loin de mon allure de course prévue, donc je décide d’allonger un peu la foulée. J’étais tellement pas fatigué que j’ai fait les 400 derniers mètres à presque 19km/h, complètement abusé de finir un IRONMAN comme ça!

Pour être très honnête je n’ai rien entendu de l’arrivée, Audrey était là avec le mégaphone, mais j’étais dans ma bulle. Un peu dur à décrire ces moments, je vous conseillerai plutôt de faire un IRONMAN pour vous en rendre compte. Avec le recul, j’ai eu moins d’émotions que lors de mon arrivée à l’IRONMAN de Klagenfurt en Juin dernier, où j’étais allé chercher la première place avec tout ce que j’avais. J’étais très en phase avec moi-même, et j’ai pu une fois de plus apprécier le travail sur moi-même que j’ai fait ces derniers mois, pour profiter en pleine conscience de ce moment.

Fin

C’est fait! Finisher des championnats du monde d’IRONMAN à Hawaï, dans cet endroit mythique. 9h12 d’effort, bien loin des 8h45 prévus à la base, et en finissant à la 37ème place. J’avais plus d’ambition mais ce sera pour une autre fois. Et comme dirait Rom (encore lui), même si la performance est moyenne à mon échelle, faire 9h12 à Hawaï dans un mauvais jour, c’est quand même très très bien!

Lorsque l’on passe la ligne d’arrivée, un bénévole vient nous mettre une serviette autour des épaules, à des bouteilles d’eau avec lui et nous accompagne jusqu’à la tente de repos et de ravitaillement, et ça pour TOUS les triathlètes. On se sent vraiment privilégié. Forcément je suis tombé sur une britannique, et on a bien rigolé jusqu’à la tente. Je lui ai dit en passant devant la tente médicale qu’il y a deux ans, c’est là que j’avais arrêté la course, et qu’aujourd’hui j’avais enfin été au bout. J’ai senti que ça l’avait beaucoup émue, et je me suis presque fait pleurer tout seul 🥹 Au delà du sport, c’est tellement cool de rencontrer des gens du monde entier sur ce type d’évènement, c’est très enrichissant.

Bref, après quelques bouteilles d’eau, me voilà en train de manger des frites au bord de l’océan, je ne suis pas trop fatigué et j’ai hâte d’aller retrouver ma famille. Je reprend une belle assiette de frites pour mes filles et me voilà parti en quête de mes supporters ♥️

Mes filles ont été ravies de me voir, mais je pense que c’était plutôt les frites qui ont eu cet effet ah ah. Finalement j’ai vraiment passé la ligne d’arrivée quand j’ai enfin pu enlacer ma femme, où j’ai baragouiné un “on a réussi” 🥹

Ma soeur était là aussi, je ne comprends toujours pas comment elle a fait pour revenir aussi vite, elle a peut être volé le vélo du monsieur 🤣

Nous voilà à la fin du récit! Quelle aventure mes amis! Pour être honnête, j’avais hâte de finir la course pour passer à la suite, et que l’on puisse tous se reposer un peu. Je m’étais dit que je pourrais mettre Hawaï derrière moi dans les bons souvenirs, et lever le pied. J’y ai vraiment cru, jusqu’à ce que je passe la ligne d’arrivée. Je pensais que le feu que j’avais en moi se calmerait, raté. J’étais encore plus motivé à la fin! Autant se le dire, il y aura d’autres rapport de course!!! Une dernière anecdote avant de vous laisser. En allant chercher mon vélo après la course, j’ai pu constater que mon pneu arrière était à plat 😑 J’ai compris pourquoi j’avais l’impression de me traîner à la fin, je devais avoir le pneu dégonflé. Heureusement c’était une crevaison lente, mais quand même, je l’ai échappé belle! 😅

Comment ne pas finir par dire merci à toutes celles et ceux qui m’accompagnent dans ces aventures, ma famille, mes amis, mon coach Rom ( 😗 ), mes collègues (Hello Blue & Green team 💙💚), le soutien sans faille du HAC Triathlon (merci Philippe et le bureau) et les copains du club, mon staff médical avec Antoine et Pierre-Antoine, ma préparatrice mentale Laure Calviac, mes partenaires Culture Vélo Le Havre (si mon vélo pouvait parler, il aurait quelques remerciements à vous faire, merci Laurent et toute l’équipe), Aris (merci Remi Delahais 🙏), Precision Fuel & Hydration, l’AB Sports Piscine et Spa (merci Alexandre Baril une fois de plus, une équipe au top niveau, avec qui j’ai passé beaucoup trop de temps à papoter sur le bord de la piscine, pas étonnant que ça prenne du temps la natation). Merci aussi à Julien Debris pour son coaching sur le bord de la piscine, Adrien pour sa sympathie et le plaisir d’avoir pu partager ces championnats du monde (on y retourne quand tu veux!).

C’est dingue le nombre de personnes que l’on rencontre au fil du temps, c’est tellement enrichissant!

Enfin, comment ne pas finir par remercier ma petite Lysette 😽 et Jason qui nous ont accompagné dans ce voyage, ma soeur Emilie (un merci ne sera jamais suffisant, mais tu sais ce qu’il y a dans ma tête ♥️), et la plus belle rencontre de ma vie, qui me soutient dans tous les moments de ma vie et me fait grandir, sans qui cette aventure n’aurait jamais eu lieu. C’est toi l’IRONMAN Audrey, pas moi ❤️‍🔥

Si mes filles tombent un jour sur ce récit, rappelez-vous qu’on ne fera pas des vacances à Hawaï tous les ans ah ah 🤣 Et aussi que vous avez bien plus de ressources que ce que vous pensez, qu’il faudra de la sueur et des efforts pour aller les chercher, mais que ça vaudra le coup, peu importe la finalité.

Des stats

Un peu de statistiques et de données sur la course:

Natation:

Vélo:

  • Strava - Vélo
  • 4h50'25”
  • Vitesse moyenne: 37,3km/h
  • Vitesse maximum: 68,4km/h
  • Puissance normalisée: 223 Watts
  • Puissance maximale: 596 Watts
  • Dénivelé positif: 1772m
  • 219 TSS

Course à pied:

  • Strava - Course à pied
  • 3h16'16”
  • Allure moyenne: 4'37”/km (13km/h)
  • Allure maximum: 3'16”/km (18,3km/h)
  • Dénivelé positif: 307m
  • 220 rTSS

Nutrition, avec uniquement des produits Precision Fuel & Hydration (PF&H):

  • Avant la natation:
    • 1 PF&H caffeine gel 30g
    • 1 gourde (600mL) avec 1 sachet PF&H 1000 (1000mg de sodium)
  • Transition T1:
    • 1 PF&H caffeine gel 30g
  • Vélo:
    • 2 gourdes (1L chacune) avec 240g de PF&H carbs et 2 sachets de PF&H 1000 (240g de glucides/2000mg de sodium)
    • 1 gourde (1L) avec 1 sachet PF&H 1000 (1000mg de sodium)
    • ~6 bouteilles d’eau de 500mL
    • 2 PF&H caffeine gel 30g
    • 3 PF&H gel 30g
  • Transition T2:
    • 1 PF&H caffeine gel 30g
  • Course à pied:
    • 4 PF&H gel 30g (je pense qu’il m’en restait à la fin)
    • 1 soft flask (500mL) avec 1 PF&H gel 30g et 1 sachet PF&H 1000 (30g de glucides et 1000mg sodium)
    • 4 capsules d’électrolytes (250mg de sodium chacune)
    • 1 ou 2 verre d’eau (~100 mL) par ravitaiilement (20 au total)
    • Environ 10kg de glaçons!
Olivier Gerbron
Engineering Manager

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